
Cette enquête de la Dares publiée au cœur de l'été met en lien l'intensification du travail et l'autonomie des salariés.
Elle révèle que si une augmentation des exigences professionnelles peut entraîner stress, anxiété et autres troubles psychologiques, une plus grande autonomie dans l’organisation du travail permet de compenser ces effets négatifs.
On vous en fait la synthèse.
Avec la montée des technologies et des pratiques managériales, les entreprises recherchent à la fois plus de productivité et plus de flexibilité. Cela a conduit à une intensification des tâches, où le rythme et la pression augmentent, mais aussi à une autonomie accrue, où les salariés ont plus de liberté dans l'organisation de leur travail. Mais comment ces deux dynamiques impactent-elles leur santé mentale ?
L’intensification du travail se traduit par une augmentation de la charge de travail, un rythme plus soutenu et des délais plus courts. Si cette pression peut améliorer la productivité à court terme, elle a des répercussions néfastes sur la santé mentale des salariés. Une étude montre que les travailleurs soumis à une forte intensité de travail sont plus susceptibles de souffrir de stress, d’anxiété et de dépression. L’accélération des tâches, sans contrepartie en termes de soutien ou de ressources, conduit à un épuisement psychologique.
En revanche, l’autonomie peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale des salariés, à condition qu’elle soit bien encadrée. Lorsque les salariés disposent d'une plus grande marge de manœuvre pour organiser leur emploi du temps et prendre des décisions, cela peut favoriser leur épanouissement et réduire leur stress. Cependant, une autonomie excessive, sans accompagnement ni soutien, peut également devenir source de charge mentale. Les salariés se retrouvent parfois avec une responsabilité accrue sans disposer des moyens adéquats pour faire face aux demandes.
Pour préserver la santé mentale des salariés, il est essentiel de trouver un équilibre entre intensification et autonomie. L'intensité excessive peut nuire à long terme, tandis qu’une autonomie bien gérée peut contribuer à un meilleur bien-être. Il appartient aux employeurs de veiller à ce que leurs pratiques managériales permettent à leurs salariés de travailler dans de bonnes conditions, afin d’éviter des répercussions négatives sur leur santé mentale.
En somme, une gestion équilibrée de ces deux éléments pourrait être la clé pour un travail plus sain et plus durable.