La Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVCT) est une innovation récente dans le paysage des relations socio-professionnelles françaises et elle est reconnue pour être un levier de performance en entreprise, mais savons-nous vraiment ce qui se regroupe sous cet intitulé ?
Force est de constater que la QVCT passionne. Mais le terme de Qualité de Vie et Conditions de Travail, qui est surmédiatisé a fini par être galvaudé et décrié, au point qu’on lui accorde des notions souvent éloignées de l’activité professionnelle elle-même.
Même si la QVCT touche à l’amélioration des conditions de travail des employés d’une entreprise, pourtant la notion de Qualité de Vie et Conditions de Travail n’est pas :
Comme souvent la surexposition et la médiatisation d’un sujet le rendent illisible et confus. Mais alors que désigne et regroupe la Qualité de Vie et Conditions de Travail ?
De nombreuses organisations ne livrent pas une, mais plusieurs définitions de la QVCT, suivant qu’on s’attache à sa signification, à son objet ou à son fond.
L’origine de la préoccupation des conditions de travail remonte aux années 1950, quand la méthode d'organisation du travail par le taylorisme a montré ses limites, tant dans la productivité, que dans son « coût humain ». Les études sociologiques et économiques qui ont suivi, ont davantage mis l’accent sur les conditions de réalisation du travail. Ces études ont mis la lumière sur les motivations des individus (outre le salaire) et ont permis d’accompagner le monde du travail vers une meilleure adaptation du travail à l’homme.
L’origine de l’intitulé de la Qualité de Vie au Travail et son concept ont émergé en 1972 lors d’un congrès à New York et avec la création, l’année suivante, d’un Conseil International de la Qualité de Vie au Travail. L’objectif étant de promouvoir la recherche dans deux domaines intimement liés, la santé mentale et la Qualité de Vie au Travail.
Le Conseil International propose une définition de la QVT sous 4 aspects :
Cette définition de la Qualité de Vie au Travail est large et à tiroirs, et donnera donc lieu à de multiples déclinaisons durant les décennies suivantes. Aujourd’hui encore, en France comme à l’étranger, aucune définition de la QVT ne fait le consensus en matière juridique ou scientifique.
En France, le syndicalisme et l’assurance maladie ont permis de mieux connaître et donc de prendre en compte, les effets néfastes que peut avoir le travail sur l’homme. Avec les nombreuses recherches en sciences humaines et sociales, ils ont permis de définir et de catégoriser les risques professionnels pour tout individu qui travaille.
Depuis les années 2000, on est en mesure d’identifier clairement les atteintes physiques (accidents du travail, troubles musculo-squelettiques) et psychologiques (risques psychosociaux au travail) liées au travail en entreprise.
En France, les recherches effectuées entre autres, dans les domaines de la santé et de la psychologie (liens entre pathologie et travail), ont permis l’émergence de politiques de santé et de prévention de ces risques avec notamment :
La transformation des entreprises en France, observée par la DARES (branche statistique du ministère du Travail) entre 2005 et 2013, sur fond d’innovations technologiques et de crises, montre un contexte économique tendu en entreprise, avec de nombreuses conséquences défavorables pour les employés :
Ce constat et ce contexte ont permis de constituer la base d’un processus de concertation et de négociation sur la QVT en entreprise, en France qui a abouti à l’accord du 19 juin 2013.
Cet Accord National Interprofessionnel (ANI), rédigé conjointement par les organisations syndicales et patronales, n’arrête toujours pas de définition de la Qualité de Vie au Travail, mais explique que l’intitulé de laQVT en entreprise, en France résulte des conditions dans lesquelles le salarié exerce son travail, mais aussi sur sa capacité à s’exprimer ou à agir sur le contenu de celui-ci.
L’ANI propose plusieurs concepts à cette QVT.
Une analyse du texte de l’ANI faîte par Julien Pelletier (responsable de la priorité « qualité de vie au travail » à l’ANACT), relève que le mot travail est utilisé à 149 reprises, ce qui en fait l’objet majeur du texte. L’ANI souhaite mettre l’accent sur cette notion qui doit être au cœur du système.
En 2022, la QVT devient la QVCT
La démarche de la Qualité de Vie et Conditions de Travail vise un double résultat : le développement d’un environnement propice à la bonne santé des salariés et le déploiement d’un levier de performance en entreprise.
En effet, la QVCT répond à plusieurs enjeux du monde moderne :
Pour répondre à ces enjeux, et améliorer la QVCT en entreprise, il est possible de déployer des actions dans tous les champs du travail ; elle peut même devenir une aide à l’organisation globale de l’entreprise. Il s’agit de :
La loi Rebsamen de 2015 vient réorganiser les Négociation Annuelles Obligatoires (NAO) en entreprise. Dans cette version des NAO, la QVCT devient un sujet de négociation annuelle dont les thèmes sont :
L’objectif des démarches du développement de la Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVCT) en entreprise, n’est pas de traiter toutes ces problématiques instantanément ; mais il s’agit, par exemple, de définir chaque année, parmi les pistes suggérées dans notre article, un à deux axes comme fil conducteur de la stratégie globale de l’entreprise afin d’améliorer la QVCT.
Notre cabinet de conseil à Carpentras, spécialisé dans la sécurité au travail, la prévention et l’amélioration des conditions de travail, propose à toute entreprise basée en France, un accompagnement dans la démarche QVCT, qui peut englober :
Pour toute demande de renseignement sur la Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVCT), ou si vous souhaitez mettre en place une démarche de QVCT qui soit un véritable levier de performance pour votre entreprise, nos vous invitons à nous contacter par téléphone ou à nous envoyer une demande via notre formulaire contact.